Robin Guiovanopoulos, enseignant dans une école française à Bamako, sera expulsé du Mali au plus tard le mercredi 25 octobre 2017 pour avoir employé le terme « Azawad » dans une épreuve d’histoire-géographie qu’il a partagée à ses élèves.
« Qu’est-ce que l’Azawad ? », « Cette région appartient-elle au Mali ? », « Quelle est la capitale de l’Azawad ? Voilà les questions du devoir d'Histoire-géographie que l’enseignant a adressées à ses élèves de l’école française Liberté à Bamako, et qui a suscité un tollé général dans le pays.
Au Mali, « Azawad » est un terme à polémiques, utilisé par les indépendantistes et les ex-rebelles du Nord pour désigner la partie septentrionale du pays.
Ainsi, d’un simple problème au sein de l’école, l’affaire abondamment relayée et critiquée sur les réseaux sociaux, a finalement pris une envergure diplomatique au point d’amener les autorités maliennes au plus haut niveau de l'Etat, à prononcer l’expulsion sous « 72h » du mis en cause.
L'enseignant sera donc expulsé du mali et invité à s’expliquer à Paris dans les bureaux de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (Aefe).
Face à l’indignation de masse, l’ambassade de France au Mali, à travers un communiqué, a présenté « ses excuses au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale pour cet incident ». Elle a exprimé son regret par rapport aux « inexactitudes » et aux « raccourcis que pouvait contenir ce devoir, sur un sujet qui fait actuellement débat au Mali ». L’ambassade de France rassure de ce qu’il n’y avait « aucune intention malveillante de la part du professeur (…) qui n’avait pas mesuré la portée politique du terme Azawad ».
Les autorités françaises présentes à Bamako précisent également avoir saisi le proviseur de l’établissement Liberté pour que soit rappelé à l’ensemble des enseignants qu’ils sont tenus de garder « réserve » sur le sujet à polémique.
Ariel GBAGUIDI / beninmondeinfos.com